Le patrimoine de St-Michel-de-St-Geoirs se découvre au hasard d’une promenade. En témoigne, 2 magnifiques séchoirs à noix, plus que centenaire et affichant fière allure !

Le long de la vallée de l’Isère, des falaises du Vercors au plateau de Chambaran, les nombreuses noyeraies rappellent l’importance de la culture de la « noix de Grenoble » dans cette région. Ainsi, de nombreux séchoirs à noix, accolés à la ferme ou indépendants font partis du paysage de cette région.

 

Il reste encore plusieurs séchoirs à Saint-Michel mais très peu en activité. Ils font tellement partie du paysage qu’on n’y prête même plus attention. De plus, bâtiments privés, certains sont inaccessibles à une observation, et la visite s’arrête au portail… Qu’il soit autonome ou attenant à l’habitation, le séchoir à noix se distingue comme un bâtiment sans comparaison grâce à cette architecture traditionnelle locale.

  • Séchoir à noix de « La Grange »

Ce premier séchoir à noix semble éternel. Il fut créé par Antoine Marion Veyron en 1902, avec des chênes et des châtaigniers. Cette structure en bois dont la toiture repose sur 8 piliers est composée de 3 niveaux ouverts sur les côtés. Seul le premier étage est fermé par des claustras formés de lattes horizontales légèrement espacées qui permettent de laisser passer les courants d’air, mais pas le soleil. Les planchers intérieurs sont constitués d’un lattis à claire-voie. Les noix mises en sac étaient montées grâce à une corde sur poulie, ou à dos d’hommes par des échelles.
Ce magnifique hangar est la propriété de Monsieur Joseph Dye.

 

  • Séchoir à noix de « Brosse Ronde »

Sur la route des arêtes à près de 700 mètres d’altitude une jolie petite route sinueuse nous conduit vers le second séchoir à noix au lieu-dit Brosse Ronde. Celui-ci a été construit probablement par le même charpentier Marion Veyron en 1912. Il a fière allure ce séchoir, bordé de chênes et de hêtres dans ce cadre magnifiquement ombragé. Le séchoir à noix repose sur des socles en béton de 50 à 60 cm. Il a été bâti avec des chênes coupés sur place. À l’origine il servait de remise à gerbes. C’était le lieu où l‘on effectuait le battage à la main des céréales, puis le foin et la paille y furent entreposés. Cet imposant édifice est utilisé comme séchoir à noix et près de 5 tonnes y sont entreposées.
Le propriétaire de ce séchoir est M. Bossu-Ragis.

 

  • Autres séchoirs à noix

On trouve de façon plus modeste beaucoup de petits séchoirs sur la commune. Ces séchoirs, encastrés dans les corps des granges sont en général de faibles dimensions.
Toujours sur la route des Arêtes, au creux d’un petit vallon, en partie masquée par une grosse bâtisse, on peut apercevoir une grange plutôt singulière. Pas moins de 5 petits séchoirs ornent ce hangar en mur de pisé en prenant appui sur la maçonnerie et sur des piliers en bois juchés sur des dés cimentés. Ceux-ci sont constitués d’un plancher à claire-voie protégé autour par des parois claustras de bois.

 

Aujourd’hui, force est de constater que la plupart des séchoirs servent désormais de débarras, et certains tendent à disparaître du fait de leur vétusté.